Façonné au cours des siècles par le Rhône tout puissant, le delta de Camargue est un exemple unique en Méditerranée, unique au monde. Le ciel, la terre et la mer y sont comme mis à plat, assaisonnés par le vent, l’eau, le soleil et une grosse pointe de sel : le dépaysement est total et les sensations infinies. Comme le sont nombreuses de ses plages aux airs de bout du monde.
Avez-vous déjà été projeté dans une carte postale ? Ce matin, c’est ce qu’on vit sur les beaux chevaux blancs de la cabane du Daladel, à Sylvéréal, commune de Vauvert. Après quelques minutes à peine en selle, sur les dociles Tato et Lancelot, on se retrouve à chevaucher au beau milieu d’un étang, au cœur des superbes paysages de Camargue. Un moment magique et authentique.
Nous sommes des cavaliers parfaitement novices : Patrick Fargier, le maître des lieux, nous a briefé avant le départ, il nous accompagne pour cette sortie de près de deux heures et nous guide avec bienveillance, en nous racontant cette terre qu’il aime tant. Passionnant. « À chaque sortie, on parle de la vie ici, de notre environnement, explique t-il. Je tiens à ce que les balades à cheval soient aussi pédagogiques, qu’elles permettent de faire découvrir nos traditions. » Pour ceux qui le souhaitent, c’est quasi-unique, il est même possible de s’avancer aux milieux des taureaux élevés dans un domaine privé.
Après avoir remis pied à terre, on part explorer la Camargue sous un autre angle original : sur l’eau. Tout près de la cabane du Daladel, la base Kayak Vert Camargue, en plus des sorties en canoë, kayak, pédalo, paddle ou même VTT, propose des « safaris zodiac » pour visiter le Delta de Camargue de manière unique et insolite, en naviguant au fil du Petit Rhône. Un aller-retour de deux bonnes heures (2×16 km), de Sylvéréal jusqu’à la mer : l’occasion d’observer la faune, oiseaux, chevaux et taureaux, qui viennent jusqu’au bord de l’eau pour boire, et la flore unique de ce coin de France. Sans se fatiguer : on s’installe à bord, et on profite de la vue et des explications de notre pilote.
Tout ça, ça creuse ! Cap sur le Café du Pont à Gallician, à seulement quelques kilomètres. On l’a repéré parce que c’est l’un des cinq établissements gardois qui bénéficie du label « Café de pays », ce qui veut dire qu’il est reconnu pour sa convivialité et sa cuisine traditionnelle. Ici, tout près du canal du Rhône à Sète, le menu terroir, ce n’est pas juste une formule. Du sandre de l’étang voisin à l’incontournable gardiane de taureau, de la fougasse d’Aigues Mortes en dessert, miam, miam, miam.
En fin d’après-midi, on file au Centre du Scamandre (toujours sur la même commune de Vauvert !), et sa réserve naturelle de près de 150 ha, un des joyaux du Gard en matière de patrimoine naturel. La plupart des espèces d’oiseaux et des végétaux de Camargue sont visibles dans leur milieu naturel protégé. Plusieurs parcours en boucle (4 km pour le plus long) sont proposés : facile de les suivre, tout est parfaitement balisé. Plusieurs portions sont même équipées de pilotis pour un passage juste au-dessus des marais. Des zones d’observation, belvédère, affût, ou plate-forme flottante permettent d’apprécier la nature au plus près. On en prend plein les yeux.
C’est un régal : il n’y a pas de bruit, sauf ceux des oiseaux. Et, on est chanceux, on arrive même à apercevoir une cistude d’Europe, une espèce de tortue endémique. Coucou, toi.
Quelle journée ! Avant un dîner à l’Auberge de Sylvéréal (foncez sur la côte de taureau grillée !), on prend possession de notre mignonne petite chambre au Mas de la Paix, chambre d’hôtes chaleureuse et sans chichi sur la manade Saint-Louis, celle de la famille Groul. Les taureaux sont là, dans les prés, à quelques mètres seulement. Le cadre est enchanteur. Surtout, Jean-Claude, le manadier qui perpétue ici une longue tradition familiale, nous a promis une belle surprise le lendemain matin. De quoi passer une belle nuit…
Au coeur des traditions camarguaises
Aujourd’hui, Jean-Claude Groul, son épouse Karine et des renforts doivent trier quelques taureaux qui participeront dans l’après-midi à une abrivado. Une opération spectaculaire à laquelle il nous convie, juste au pied de la magnifique Tour Carbonnière.
Installés à bord de l’une des Calèches de la Clapière, on est aux premières loges pour le spectacle. On savoure. Les gardians dans leurs belles chemises, cavaliers hors pairs, guident les taureaux vers l’enclos de tri. Un moment inoubliable, et hors du temps.
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