Le Vigan
Le Vigan
Fruit de l’automne par excellence, la châtaigne est très énergétique. La châtaigne fut longtemps la base de l’alimentation humaine dans des régions entières. On appelait, d’ailleurs, le châtaignier « l’arbre à pain ».
Elle a marqué l’histoire, dessiné les paysages de nombreuses vallées, nourri ses populations pendant de nombreuses générations et aménagé le relief au moyen de terrasses set de réseaux de drainage.
Espèce sans doute indigène dans les Cévennes, le châtaignier connut une première phase d’implantation au Moyen Age.
Il n’était pas un seul jour sans châtaigne dans l’écuelle du Cévenol, ceci jusqu’au milieu du XXème siècle.
La dessiccation des châtaignes, qui permet leur conservation se fait dans une cleda (la clède). C’est un petit bâtiment jouxtant le mas ou implanté dans la châtaigneraie elle-même.
La récolte est déposée dans la partie supérieure, sur le plancher ajouré, tant dis qu’on entretient au dessous un feux doux nuit et jour pendant trois à quatre semaines.
L’homme et l’arbre ont formé un couple indissociable dans une toute dépendance, l’un faisant vivre l’autre.
Témoin intime et participant de l’histoire des hommes, ce châtaignier-là est bien celui de la permanence de la « cévenolité », dont il porte à lui seul un bonne partie de la mémoire.
Cette permanence est désormais portée par des intérêts économiques : les nombreuses replantations et re-greffages ont permis de faire remonter la production, en améliorant la qualité et la saveur de la châtaigne cévenole, de plus en plus demandée.
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30120 Le Vigan