La Gleïsasse

Cette église romane en ruine est tout ce qui reste du prieuré bénédictin Saint Sébastien de Malenque, dépendant de l’abbaye Saint Pierre de Sauve, placée sous l’autorité de l’abbaye de Gellone (St Guilhem le Désert).

Cette église du milieu du XIIe siècle est posée à la rupture de pente d’un replat surplombant le village de la Fabrègue.

Elle était accolée au nord à un prieuré fortifié dont subsistent les murs arasés.

Elle est constituée d’une nef unique à trois travées (16,30 x 4,30 m en dimensions internes), autrefois voûtée en berceau plein cintre et terminée par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four qui est toujours debout. Deux portes la desservaient, l’une vers le prieuré au nord-est et l’autre sans doute percée à posteriori au sud-ouest. Sa belle abside est particulièrement soignée avec son alternance d’assises plates et cubiques couronnées d’une frise d’arcatures lombardes typique des églises romanes du Midi.

En 1561, l’église est abandonnée car tous les habitants se déclarent protestants.

En 1629, le service religieux est repris, l’église est restaurée en 1675 mais elle sera incendiée en 1702 par les troupes du chef camisard Rolland.
Le culte catholique se reporte à Anduze puis en 1707 à la chapelle du Château de Saint-Sébastien, puis revient à la Gleïsasse à partir de 1709.
La paroisse quasiment dénuée de fidèles, l’église est rendue à la paroisse d’Anduze, puis cédée en 1826 aux hospices d’Alès.
C’est un bien privé mais un chemin d’interprétation y passe.

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