Exposition permanente de Ladrecht
Saint-Martin-de-Valgalgues
Saint-Martin-de-Valgalgues
|Site et monument historique
Cette commune marquée par son passé médiéval et minier, à cheval entre les traditions cévenoles et la modernité a réussi le pari de conserver son patrimoine historique tout en accueillant le XXIe siècle à bras ouvert.
Un voyage dans le temps
Saint-Martin-de-Valgalgues, comme bon nombre de communes autour d’Alès se compose d’un bourg central et d’une myriade de hameaux satellites. C’est ainsi que le promeneur pourra découvrir des vestiges correspondant à différentes étapes du développement économique de la localité. Situé sur la Voie Régordane, Saint-Martin a toujours été un carrefour : hier entre Nîmes et Gergovie, aujourd’hui entre la mer et la montagne.
Non loin du lieu dit des 4 chemins, point de départ de plusieurs randonnées, un œil curieux remarquera rapidement l’ocre de la terre. L’oxyde de fer présent en quantité suffisante dans le sol explique la présence de mines de pyrite aux siècles derniers. Plus au Nord, sur le hameau de Drulhes, haut lieu de la châtaigne construit au XVIIe siècle, se trouvaient une des deux filatures de Saint-Martin. On peut d’ailleurs encore apercevoir quelques arches. Ces filatures ont une histoire : Sully ministre d’Henry IV décide de relancer l’industrie de la soie et replante donc des mûriers, arbre dont les feuilles sont la nourriture exclusive des vers à soie. Les mûriers en question avaient la particularité de donner des feuilles plus grosses et ont été nommés les « Sully ». Les deux filatures avaient le droit de filage mais pas le droit de tissage celui-ci étant réservé exclusivement aux Soyeux de Lyon.
Les parcelles rurales de la commune, à flanc de coteaux, témoignent de la rudesse du travail de la terre de jadis. Les cévenols se sont échinés à monter des murs pour maintenir la terre et obtenir ainsi un peu de terrain plat. Et c’est donc ainsi que sont nées les « faïsses ». Qui plus est, ces zones de culture en terrasses permettaient d’atténuer l’érosion.
Sur les hauteurs de la commune, en toile de fond, on aperçoit le Mont Lozère, en contrebas coule le Gardon dans de paresseux méandres, en face vous pouvez reconnaître le Mont Aigoual plus près légèrement à gauche les falaises de La Porte des Cévennes, c’est-à-dire Anduze, puis le Pic Saint Loup et avec de bons yeux et de l’imagination la Mer. Au terme de ce voyage entre Moyen-Âge, filatures, soyeux, camisards, en passant par l’age du fer et l’ère du charbon, le promeneur peux aisément sauter dans le 3e millénaire avec la vue du Pôle Mécanique et ses 3 pistes blotties dans son écrin de verdure.
L’église du XIe siècle
Remaniée plusieurs fois, elle a subi de nombreuses transformations plus ou moins heureuses. L’essor de la population pendant les années minières au cours du siècle dernier a nécessité un remaniement du lieu de culte. L’église a été agrandie vers l’est en démolissant l’abside primitive, et vers le nord et le sud en ajoutant deux croisillons de part et d’autre de la nef. Ces trois modifications ont alors été construites en suivant un plan semi-circulaire et avec le matériau originel, c’est-à-dire en pierre calcaire. Dans le même temps, toutes les voûtes ont été refaites après avoir rehaussé les pilastres de la nef. De récents travaux ont également permis d’éliminer intelligemment un escalier et une pseudo sacristie en béton qui « portait outrage au chevet ».
Source : Mairie de Saint-martin-de-Valgalgues
Cette commune a obtenu 2 fleurs au label « Villes et Villages fleuries ».
Français
Pl. Robert Guibert,
30520 Saint-Martin-de-Valgalgues