Soustelle
Saint-Paul-la-Coste
|Site et monument historique
Adossée aux contreforts des Cévennes, la commune de Saint-Paul-la-Coste se frontalière avec la Lozère au Nord, elle se singularise par sa Foire à la châtaigne, ses cours d’eau et le pittoresque village de Mandajors.
La trace de l’homme
De nombreuses sépultures, ossements et gravures attestent de la présence de l’homme sur le territoire dès la fin du néolithique.
Jadis agricole, cette commune rurale est arrosée par le Galeizon et son affluent la Salandre. Située à 300 m d’altitude, elle offre des paysages vallonnés et boisés typiques des contreforts des Cévennes. Ses terres sont recouvertes de chênes verts dans la plaine calcaire, de châtaigniers et de pins dans le schiste. L’organisation du territoire en magnifiques hameaux, mas et fermes évoque l’importance de l’agriculture et de l’industrie (soie, minerai) dans l’économie de la commune au cours des siècles derniers.
Les stigmates de la Guerre
Au XVIIIe siècle, Saint-Paul-la-Coste est au cœur de la Guerre des religions. Celle-ci éclate en 1702 avec l’assassinat de l’Abbé du Chaïla au Pont-de-Monvert (Lozère) et plonge la commune dans une douloureuse période de conflit. En effet, Saint-Paul est considéré comme un foyer de rébellion. Mais qui plus est, l’un des premiers chefs camisards, le dénommé Gédéon Laporte qui a participé à l’assassinat de l’Abbé du Chaïla est natif du village.
Situé sur la commune, le hameau du Cayla abrita un détachement de 25 Dragons et 2 officiers et servit de prison pour les Camisards. D’autres fermes et hameaux comme « Carreneuve » ou le « Villaret » servirent de garnison. A Mandajors, se dressait le château qui abritait un détachement de 50 Dragons dont on peut voir la chapelle, seul vestige encore debout.
En 1703, malgré les nombreuses embuscades que les Camisards tendent aux Dragons et notamment au colonel de Marcilly, sur la commune, voie d’accès stratégique au château de Mandajors, devenu alors garnison royale, les Huguenots continuent à se rassembler dans la clandestinité au « Désert » ou au bois de Malabouisse, malgré l’interdiction du roi. L’année suivante, 1704, fut une année noire pour les saint-paulains : Le lieutenant général des armées du Roi, M. de La Lande surprit une de ces assemblées, et fit passer au fil de l’épée tout ce qui tomba sous sa main. Il brûla et saccagea le village, en punition des secours et du refuge que les villageois avaient constamment offert aux Camisards.
Le 15 avril 1704, il envoya des troupes avec ordre de brûler la paroisse de Mandajors et Saint-Paul et fit mener 4 petits canons qu’il fit monter sur la montagne de Mandajors. Tout fut incendié et ils tuèrent toutes les personnes qu’ils trouvèrent et qui n’avaient pu partir.
Chapelle et château de Mandajors
Il ne reste du château de Mandajors que la chapelle où est enterré “Pierre des Ours” dernier Seigneur décédé en 1684. Après son décès, le château devint propriété des Barons d’Alais, et ne fut plus habité. En 1702, après restauration, le Comte de Broglie, commandant militaire du Languedoc installa une garnison de 50 Dragons commandée par le capitaine du Vidal. Les Dragons se retirèrent en 1703 en détruisant en partie le château pour le rendre inutilisable et le 8 février les camisards de Rolland l’incendièrent. Plusieurs hameaux dépendaient de sa juridiction dont 25 « feux » (25 familles) sur les 150 « feux » que comptait la commune. Selon un registre des Abbés de Cendras, châtaignes et mûriers étaient la production la plus importante, mais peu de vin, peu de blé et on on produisait des taillis de châtaigniers dont on faisait des cerceaux. Des fouilles ont permis de mettre à jour les sous-sols du château, l’ancien four et couloirs taillés dans le rocher.
Sources : Mairie de Saint-Paul-la-Coste et Wikipédia
Français
Quartier du Temple
30480 Saint-Paul-la-Coste