Thermes

La station thermale d’Euzet, édifice aujourd’hui en ruines et recouvert d’une épaisse végétation, est à l’origine de la renommée historique du village.

Au XVIIe siècle, les archives épiscopales d’Uzès mentionnent parmi les richesses et les curiosités du diocèse, les eaux minérales d’Euzet, qui semblent très appréciées. Il n’y a à cette époque qu’une seule source, “La Valette”, sans doute protégée par une petite construction servant d’abri. En 1725, deux sources furent découvertes sur la commune voisine de Saint Jean de Ceyrargues. Un rapport de 1746 mentionne qu’elles reçoivent plus de 500 personnes par an. En 1810, François Dries, un habitant d’Euzet, rachète les thermes qu’il restaure et agrandit. Accusé d’avoir tué des visiteurs, il est arrêté en 1817 et emprisonné. L’établissement est quant à lui incendié.

Il est ensuite acquis en 1821 par Pierre Mazel, maire de la commune, qui agrandit le terrain. Il compte alors 3 sources : la Marquise, qui se trouve à l’intérieur de l’établissement et destinée aux bains ; la Comtesse, dont l’eau est reçue dans une piscine de 10m2 et chauffée naturellement par les rayons du soleil. Enfin, la Valette est destinée est la buvette.

Des hôtels et des restaurants s’implantent autour afin d’accueillir les curistes, et la renommée du village ne cesse de grandir si bien, qu’en 1883 la commune est desservie par le train.

Au début des années 1870, le Docteur Perrier prend la direction de la station thermale d’Euzet avant d’acheter en 1898 la Source de Vergèze à laquelle il donne son nom et produit « les eaux Perrier » aujourd’hui mondialement connues. La mort de Louis Perrier en 1912 et la première guerre mondiale entraînent un déclin de la station thermale, dont les eaux cessent d’être exploitées définitivement en 1947.

Vendu à la chaine thermale du soleil, l’établissement thermal est aujourd’hui à l’état de ruine mais depuis plusieurs années un projet est en cours pour construire un centre de balnéothérapie équin écologique.

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